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La classe flexible : guide pratique pour repenser sa classe (Marina Dillé)

Depuis pas mal de temps, on voit beaucoup passer sur instagram des stories ou posts de ces “classes parfaites”, sous l’appellation de “classe flexible”. Mais qu’est-ce qui se cache réellement sous ce nom ?

Cela fait quelques années que je m’efforce de changer des choses dans ma pratique, de quitter petit à petit cette pratique “traditionnelle” et frontale constante (que j’aime de moins en moins). Ce que l’on nous a appris à l’IUFM et ce que l’on a nous-même vécu en étant enfant. Aujourd’hui, les élèves que l’on a face à nous ont évolué, ne sont plus les mêmes. Tout comme la société dans laquelle nous vivons tous. Alors, même en tant qu’enseignant, nous sommes constamment poussés à nous remettre en question, à faire évoluer notre pratique et notre mode d’enseignement.

La classe flexible et moi

Cela fait 2 ans que mon intérêt pédagogique s’est porté sur la classe flexible. Mais j’allais démarrer dans un nouveau niveau que je ne connaissais pas (coucou le cycle 3 et le CM1) et surtout, j’allais avoir mon rendez-vous de carrière. Assez stressée de nature, je n’ai pas voulu rajouter une couche à mon angoisse. Néanmoins, j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus à ce concept venu des Etats-Unis. Je me suis mise à lire de nombreux articles sur le sujet, à suivre des enseignants américains ou francophones qui pratiquaient la classe flexible, etc… L’idée a fait son petit bonhomme de chemin dans ma tête et, petit à petit, mon envie de se lancer a grandi.

Et puis l’année dernière (2021/2022), j’ai enfin eu le niveau dont le rêvais depuis quelques années : un CP/CE1. N’ayant jamais eu de double-niveau ni de CP, j’ai énormément tâtonné au début, je me suis beaucoup interrogée sur ma pratique, remise en question, etc… Et puis, j’ai fini par oser me lancer et m’installer dans une classe flexible. Bien sûr, je n’ai pas totalement changé ma façon de faire du jour au lendemain. Je n’ai par exemple jamais eu d’assises dites flexibles (ballons, coussins, etc…). Mais, j’ai revu différentes façons de travailler, j’ai créé de nouveaux espaces que je n’avais pas jusqu’alors (coin regroupement, possibilité de travailler au sol, sur un banc, etc…). Et j’y ai pris beaucoup de plaisir (tout comme les élèves…).

Et puis, petit à petit, j’ai instauré des temps de centres (autonomes). Alors qu’avant en fin de séance, le feedback n’était pas toujours immédiat, j’ai enfin trouvé, grâce à la classe flexible, une façon de me consacrer réellement à chaque élève. Quelle fierté de les voir tous accompagnés, progresser ainsi, réellement. Et surtout, se sentir valorisés, peu importe les progrès.

Après une année de pratique en semi-flexible, je me lance l’année prochaine pour tendre de plus en plus vers le flexible. J’ai d’ores et déjà acheté des assises adaptées, ma réflexion sur la mise en œuvre en classe évolue également, j’essaie de repenser au maximum ce qui peut l’être.

Le guide pratique sur la classe flexible

C’est donc tout ce cheminement qui m’a amenée à lire l’ouvrage de Marina (Mais que fait la maîtresse). Je voulais vraiment avoir une base solide et surtout une aide pour me lancer concrètement. Après avoir feuilleté les nombreux ouvrages sur le sujet, c’est celui-ci qui m’a paru le plus adapté à mes besoins.

Et effectivement, après une lecture-éclair (je l’ai dévoré en une journée…ce qui en dit long sur la facilité de compréhension et la fluidité d’écriture…), je ne suis absolument pas déçue. J’ai trouvé de nombreuses réponses à mes questions et surtout de l’aide pour me lancer dans certaines choses que j’appréhendais.

Par exemple, je ne voyais absolument pas comment faire apparaître les créneaux sur mon EDT, ou comment organiser concrètement les centres guidés / autonomes. Ce sont des questions auxquelles Marina a répondu dans son ouvrage.

L’autre point positif de ce guide (qui porte très bien son nom, puisqu’il aiguille/guide énormément pour débuter en classe flexible…), c’est la partie théorique qui se situe au début de l’ouvrage. En effet, elle aide à mieux comprendre ce qu’est réellement la classe flexible et ce qui se cache sous cette appellation.

Même si je commençais petit à petit à mettre un pied dans la classe flexible l’année dernière, cet ouvrage m’a donc totalement séduite et m’a aidé à éclaircir les zones d’ombres qui demeuraient. Ce que j’ai également beaucoup apprécié c’est que Marina met en valeur les avantages de la classe flexible, sans pour autant “pousser” les enseignants à se lancer directement ; elle propose une alternative avec la classe semi-flexible, ainsi que des pistes pour démarrer et mettre en place cela en classe.

Le document

Il s’agit ici d’une fiche de lecture synthétique. J’ai pris davantage de notes sur mon cahier personnel, mais je ne souhaite pas tout retranscrire ici, d’abord par respect pour le travail de Marina, mais également parce qu’il me semble plus intéressant de vous laisser découvrir entièrement l’ouvrage par vous-même.

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