A l’heure où j’écris cet article, nous avons parcouru plus de la moitié du chemin de cette année scolaire. Déjà. Le temps passe si vite ! Quelque part, je suis ravie de dire ça, car cela prouve que non seulement j’aime mon job mais plus encore ma classe, et que j’ai réussi à surmonter mes difficultés.
Alors concrètement, comment ce sont passées ces 3 périodes ?
Si je reprends le bilan que j’avais posté en fin de période 1, je dois dire que j’ai grandement progressé :
- La gestion de classe était un des gros points noirs : élèves bruyants, irrespectueux les uns envers les autres, bavards, etc. Aujourd’hui, j’ai une classe plus calme et posée, qui se tient à l’écoute et qui aime travailler dans le silence (si si, je vous assure). Parfois je suis encore obligée d’élever le ton, forcément, mais quand je chuchote, le bruit se calme et les bavardages cessent.
- En ce qui concerne mon élève le plus violent, je dois dire que je suis absolument ravie (tout autant que mes collègues, d’ailleurs), car il ne se bat plus, ne frappe plus, ne violente plus les autres, ne jette plus les objets (petits ou gros…). Du coup, il se met aussi au travail et accepte (enfin !) l’aide, lorsqu’il n’y arrive pas ! C’est vraiment un gros plus !
- Du côté de mes non-lecteurs et non-scripteurs, là aussi je constate des progrès. Tous mes loulous écrivent désormais en cursive (pour 2 élèves, le respect des interlignes n’est pas encore gagné…). En ce qui concerne la lecture, je suis partie avec 5 non-lecteurs en début d’année. Sur les 5, la lecture s’avance bien pour 3 d’entre-eux (avec des sons simples). En revanche pour les 2 autres, ça reste encore compliqué. Même si l’on avance, ça reste très fragile.
- Enfin, en ce qui concerne mes visites de CPC, les rapports sont de plus en plus positifs, les entretiens de plus en plus intéressants et les compliments de plus en plus nombreux !
Alors certes, avoir une CLIS (et encore plus lorsque l’on débute), ce n’est pas franchement évident, mais j’ai tellement appris avec ces enfants, tellement progressé moi-même, je me suis remise en question, j’ai essayé de modifier et d’adapter ma pratique de classe pour m’adapter au mieux à leur besoin. Cette aventure est fatigante, crevante (parce que oui, tout différencier pour 4 grands groupes [et re-différencier au sein de ces groupes…] ce n’est pas ce qu’il y a de plus rapide !) mais tellement enrichissante, que je ne regrette pour rien au monde d’avoir choisi cette voie, cet univers si particulier de l’école, mais tellement enrichissant ! Alors oui, je le crie, haut et fort : j’aime mon boulot, et j’aime ma classe !